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Avoir la folie d'assumer ses textes, c'est téméraire !

21 juin 2012

Naufrage de l'Utopie : Chapitre 2

Dès que la porte s'ouvrit, l'I.A lui souhaita la bienvenue et lui proposa d'aller se chercher un rafraichissement si le coeur lui en disait. Aucun doute, cette I.A là était beaucoup plus amicale que celle du commandant MacFaden.

Mit à part l'accueil agréable, quelque chose d'autre sauta immédiatemment aux yeux du visiteur dès son entrée.

Des livres... Des tas de livres empilés les uns sur les autres qui prenaient tout l'espace.

Des feuilles traînait sur la table, sur les chaises. Des croquis, des dessins finis, des écritures indéchiffrables, Dorian avait véritablement l'impression de se trouver sur un site historique.

Arianne Dubois était réputée pour être l'une des plus grande archéologue de son temps et sa mort avait causé un profond regret dans la communauté des chercheurs du passé.

Sur les murs à la tapisserie verte pâle, étaient accrochés des peintures tantôt aliennes tantôt terriennes. Sur le mur principal était accroché une peinture qui représentait une humaine aux long cheveux bruns qui semblait poser, la main droite posée sur sa main gauche.

Dorian se rappella l'histoire de ce tableau. Il avait entendu à la DEN (daily earthling news) qu'on avait offert à Mlle Dubois cette peinture qui était l'une des plus célèbre qui soit pour qu'elle fasse découvrir aux autres races le talent artistique que possédait les humains. Cette peinture remporta un franc-succès suite à l'exposition qui eut lieu à la Svarga. A vrai dire, les humains étaient les seuls qui avaient pleinement exploité le domaine de la peinture, cet art chez les autres espèces restait très primaire.

Il ne se rappellait pas le nom de cette oeuvre d'art, comme on l'avait qualifié dans le reportage mais c'était le cadet de ses soucis.

Sur la table au milieu de la pièce était posé un objet des plus insolite. Ne sachant ce qu'était cet objet noir au bout pointu, Dorian sortit le codex portable de la poche arrière de son pantalon et passa la caméra pivotante au dessus de l'objet. Après avoir identifié l'objet, le codex émit un bip sonore et la description de l'objet s'afficha sur l'écran.

Stylo à bille : Objet d'origine terrienne de forme allongé muni d'un réservoir à encre. En appuyant le bout métallique sur une surface plane, l'encre se fixe et on peut ainsi écrire ou dessiner grâce à cet objet.

Sur les feuilles qui trainaient, il y avait des inscriptions probablement écrites avec cet objet là. Dorian attrapa dans sa main un petit paquet de feuilles qui était posé au dessus de la pile de livres et commença à regarder chacunes de ces feuilles.

Il y avait beacoup de choses auxquelles Dorian ne comprennait absolument rien.

Les dernières feuilles ne comportaient aucune ligne, c'était de simple feuilles blanches.

A première vue, c'était de simples feuilles mais les sept dernières d'entre elles méritaient le plus grand interêt.

L'archéologue avait dessiné le portrait de chacun de ses compagnons d'aventure.

Il était totalement fasciné par la qualité de chacun des portraits qui selon toute vraisemblance avait été dessiné au stylo.

Chaque trait du visage était reproduit à la perfection et on reconnaissait au premier coup d'oeil l'identité de la personne qui était dessiné sur la feuille blanche.

Dorian étala chacun des portraits sur la table, prit le stylo entre ses doigts et il le fit rouler entre le pouce et l'index en l'observant minutieusement.

Ce qu'avait produit cette archéologue était absolument fantastique. Dorian pensa à cet instant que c'était ça le concept de l'art tel que les terriens d'autrefois le décrivait.

Plus qu'une simple visite d'un immeuble réputé, cet endroit lui en apprenait beaucoup sur lui même, il en était presque ému.

Les autres pièces n'avaient aucun attrait particulier comme-ci le centre stratégique de la vie de cette femme était basé dans son salon, envahit par cette masse de livres empilés les uns sur les autres.

La chambre était également des plus communes. On y retrouvait cependant quelques objets dont Dorian ignorait l'existance et dont le codex lui fournissait à chaque fois une définition précise.

Son lit était des plus magnifique, le codex avait designé ce meuble comme étant un "lit Générien", un lit dont le design provenait de la race des générien, la plus ancienne race qui ait existé à ce jour.

Sur la table de chevet qui était des plus ordinaire était posé un autre livre aux pages jaunies par le temps.

On pouvait lire le titre de Hamlet sur la couverture et l'auteur était un certain William Shakespeare.

Dorian feuilleta les premières pages du livre et la sensation du papier sur ses doigts lui donnait des frissons d'excitation. Il avait l'impression de prendre la place de cette Arianne et d'être un archéologue en train de découvrir des trésors inestimable.

Cependant, la lecture de ce texte l'ennuya rapidement et il reposa le bouquin à sa place en concluant que ce métier ne lui était finalement pas destiné.

 La visite de cet appartement fut donc bien plus rapide que celle qu'il avait faite auparavant; ces objets inconnus ne lui permettait pas de découvrir pleinement la richesse de ce lieu.

Le mécanicien découvrit véritablement ce qu'était l'art humain. Il n'y avait pas vraiment de définition pour ce concept et celle du codex était des plus générale. Hors, l'art n'est pas quelque chose de général, il avait compris en regardant chacun de ces portraits que l'art n'existe qu'avec le coeur.

Chaque portrait aux détails parfaits cristallisaient ce qui semblait être une relation fusionnelle. C'était encore plus flagrant que des mots tout en restant silencieux et imagé.

L'art humain était la manière d'en dire le moins pour en faire découvrir le plus.

Sur cette pensée hautement philosophique, Dorian gravit les quinze autres marches qui menait au troisième étage afin d'aller visiter le dernier appartement dans lequel vivait un humain.

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21 juin 2012

Le naufrage de l'Utopie : Chapitre 1

L'appartement était ni trop meublé, ni pas assez. Dorian pouvait facilement supposer que cet homme se contentait du nécessaire. Et pour cause, Bryan MacFaden était un soldat de l'armée américainne, un G.I comme on les appellait autrefois.

Une odeur désagréable était profondément impregnée dans le salon.

Sur la table basse blanc laquée, trônait un paquet de cigarette et une bouteille d'alcool.

Il examina ces deux objets de plus près et fut impressioné; ces deux objets étaient d'origine purement terrienne.

Le paquet de cigarette bicolore portait le nom de Malboro, au dessous du nom de la marque on pouvait distinguer un logo sous lequel était écrit en alphabet occidental "Veni Vidi Vici". Il ne faisait aucun doute que cet objet provenait de la Terre, cette phrase disait vaguement quelque chose à Dorian même si il ne savait pas exactement quoi.

L'homme ouvrit le paquet et renifla l'intérieur. Aucun doute, l'odeur qui flottait dans la pièce provenait bien de cette petite boîte en plastique rouge et blanche.

Après avoir fini l'inspection du paquet de cigarettes terrien, Dorian reporta son attention sur la bouteille d'alcool.

Encore une marque qu'il ne connaissait pas et dont le nom était écrit en alphabet occidental.

Aucun doute, le commandant MacFaden était une personne qui tenait fortement à sa planète mais aussi à son pays d'origine. Le design de la bouteille était accrocheur, la couleur ambrée du liquide attirait le regard.

C'était du whisky et pas n'importe lequel des whiskys, c'était du Jack Daniel's.

Du Whisky en provenance du Tennesse, la région dans laquelle la famille de Dorian vivait autrefois. Au boulot, les quelques terriens qui traînaient avec lui pendant la pause déjeuner parlaient souvent d'alcool et le whisky faisait office de liqueur ultra convoitée.

Le mécanicien ne put réprimer un sourire en réalisant la chance qu'il avait et se dirigea vers la cuisine afin de se servir un verre.

L'odeur de tabac était beaucoup moins forte dans cette pièce-là, Dorian hésita donc entre deux options : soit le commandant ne fumait jamais dans la cuisine, soit il ne passait pas beaucoup de temps à cuisiner. La deuxième option lui semblait plus probable, après tout les militaires n'étaient pas réputés pour être très friand de tâches ménagères.

Il restait de la vaisselle dans l'évier, un verre-tulipe ainsi qu'une petite assiette en verre.

Le commandant était donc parti en laissant la vaisselle dans l'évier, c'était plutôt négligeant.

Le mécanicien ouvrit le meuble en corian derrière lui, attrapa le premier verre qui lui tomba sous la main puis il retourna dans le salon.

Posant le verre près de la bouteille sur la table basse, il s'assit sur la ball chair dont l'intérieur était de couleur bleu ciel, la même couleur que le papier peint.

Lentement, il prit la bouteille dans sa main, dévissa le bouchon et se servit un verre.

La pièce, plongée dans un silence religieux ne laissait filtrer que le son du liquide qui coulait au fond du verre.

Le mécanicien porta ensuite le verre à ses lèvres et but tout son contenu d'un seul trait.

Un centième de seconde plus tard, il toussa bruyamment, la gorge en feu et alla se passer de l'eau sur le visage dans la salle de bain.

Une fois les idée claires, il inspecta rapidement les lieux.

Il n'y avait rien de superflu qui traînait, contrairement à la cuisine.

Les quatre voyants LED de couleur orange sur le pommeau de douche mural clignotait derrière les parois en verre.

Cette salle de bain aurait pu être celle de monsieur tout le monde, songea Dorian un peu deçu.

Ce dernier quitta la pièce avec regret, la porte se refermant automatiquement derrière lui.

"Il ne vous reste plus que dix minutes avant l'arrivée d'un nouveau visiteur, je vous conseillerais donc de conclure votre visite pendant ces quelques instants."

La voix qui résonnait dans le haut parleur au coin de chaque pièce fit sursauter le visiteur qui lâcha un juron à l'encontre de l'I.A.

"Je vous prierais de rester poli".

L'homme s'excusa et s'empressant de suivre le conseil qui lui avait été donné, il inspecta la seule pièce qui restait, la chambre à coucher.

Le lit flottant magnétique trônait en plein milieu de la chambre et donnait à la pièce une atmosphère paisible.

Les draps de couleur noire étaient correctement tirés et deux cousins blanc d'apparence confortable étaient posés au dessus.

Sur le mur beige était accroché un drapeau tricolore avec des étoiles sur le coin en haut à gauche.

C'était le drapeau du pays de l'oncle Sam, le drapeau des Etats-Unis...

Un sentiment de patriotisme envahit Dorian qui pour la première fois de sa vie se voyait comme un citoyen et non pas comme un simple habitant de la communauté intergalactique.

La manière dont ce drapeau surplomblait toute la pièce lui donnait un air symbolique.

Le commandant MacFaden était un homme des plus admirable. C'était l'un des pionner de cette découverte d'autres communautés. Il était loin d'être ce genre de personne suffisante qui mettait la race humaine sur un piédestal comme le font de nombreux terriens dans la Svarga.

Le propriétaire de cet appartement était sans nul doute un homme très fier de ses origines et qui admirait sa race plus que tout autre. Les cigarettes, la bouteille d'alcool, toutes ces petites choses lui rappellait ses origines et le plaisir que l'on prenait à vivre comme un simple humain.

Dorian avait envie de retourner sur Terre, il envisagea à cet instant de s'offrir des vacances sur la planète bleu pendant ses prochains congés.

Lui qui voyait la Terre comme dépassée face à cette métropole eut soudain un sentiment de culpabilité. Brian MacFaden était le genre de personne qui avait tout vécu, qui avait connu l'immensité de la technologie et qui pourtant restait fidèle à ce qu'il était malgré les lacunes et les défauts qui incombait à sa race.

Sur la commode en métal extraterrestre à droite du lit était posé une figurine de vaisseau spatial.

La figurine d'à peu près 33cm était une réplique exacte de l'Utopia, le vaisseau dans lequel les huit aventuriers exploraient les différentes galaxies qui peuplaient notre univers.

Il effleura du doigt la figurine en acier trempé et admira la reproduction exacte de l'Utopia.

L'I.A interrompit ses fouilles et lui ordonna gentillement de disposer.

A contrecoeur, l'homme s'exécuta et se rendit dans l'appartement d'à côté.

 Chez Brian MacFaden, Dorian avait pour la première fois ressentit l'importance de faire partie d'une communauté. Depuis qu'il était né, il se voyait comme étant un simple habitant de la Svarga. Bien sûr, il voyait que certaines personnes étaient racistes voires xénophobes mais c'était loin d'être une majorité. Au fond, il avait mit de côté ses origines par peur de passer lui aussi pour quelqu'un de raciste. Il voulait être un bon citoyen totalement intégré dans cette civilisation.

Cependant, le commandant lui avait fait voir les choses d'une manière tout à fait différente.

Il lui avait prouvé en l'espace de quelques minutes qu'on pouvait être un humain et en éprouver une certaine fierté tout en se fondant parfaitement dans la masse interraciale.

Brian MacFaden avait fait bien plus que se fondre dans la masse, il avait transcendé tout concept de pseudo-supériorité raciale pour devenir aux yeux de tous, un héros et un homme qui marquera l'Histoire.

 

21 juin 2012

Le naufrage de l'Utopie : Prologue

Dorian Bigs, mécanicien dans la ville de Svarga regardait passivement un reportage sur la conquête de la planète Bamin par les Serions quand brusquement, le programme fut interrompu par un flash info de la IN.

La journaliste de l'Intergalactical News se tenait devant l'immeuble le plus réputé de toute la Svarga et annonça calmement que les huit membres qui habitaient dans cet immeuble étaient portés disparus. Dorian se rapprocha vivemment de l'écran et écouta avec attention tout en restant bouche bée.

Ces huit héros étaient partis à la recherche d'autres planètes dans une galaxie peu éloignée et sont tombés sur un trou noir non répertorié sur la carte. Le trou noir avait finalement était répertorié dans la Nébuleuse de la tête de cheval, une nébuleuse que la journaliste précisa comme étant dangeureuse car peuplées d'innombrable trou noir.

La journaliste déclara que pendant une semaine, les habitants de la Svarga auraient le droit de se recueillir dans cet immeuble et y visiter chaque appartements avant de fermer définitivement les lieux.

Dorian fut profondément attristé. Ces huits personnes étaient ses idoles. C'était les précurseurs d'une unité intergalatique, c'était grâce à eux que la Svarga avait été construite.

Il pensa alors aux trois humains qui faisaient partie de cette équipe. Ces trois humains là furent les premiers à prendre contact avec des races extraterrestres et à collaborer avec eux.

En quelque sorte, c'était grâce à eux si Dorian était assis ici aujourd'hui.

Il ne lui fallu guère plus d'une heure pour se préparer et se rendre devant le lieu de pélerinage.

La rue était noire de monde et il n'était autorisé qu'à un nombre limité de personne d'entrer pour éviter les débordements ou les vols.

Quand vint le tour de Dorian, un garde mécha qui faisait deux fois sa taille le poussa brusquement dans l'immeuble.

L'homme s'étala sur le tapis d'entrée mais il était trop excité pour râler.

Il épouseta sa chemise et regarda tout autour de lui.

Cet endroit n'avait rien de spectaculaire, c'était un immeuble aussi simple que les autres.

Les murs du couloir étaient tous peint en bordeau et les deux premières portes d'entrée étaient de couleur beige. Il lut les noms inscrit sur la porte et passa son chemin.

Il visiterait ces deux appartements plus tard, il avait déjà ses préférences et il savait parfaitement par qui commencer.

Après avoir gravi les quinze escaliers qui menait au deuxième étage, il arriva devant l'appartement qu'il avait le plus envie de découvrir.

Dorian s'arrêta devant la porte et introduisit sa carte d'invité dans une fente métallique située à gauche de la porte.

" Bienvenue Monsieur Dorian Bigs, le commandant MacFaden est absent pour le moment je vous prierais donc de ne causer aucun désagrément en son absence".

C'était sur la voix robotiquement féminine de l'I.A que Dorian entra dans l'appartement du célèbre commandant MacFaden.

21 juin 2012

Biographie d'un homme banal

Il a trente cinq ans et me sourit.

Il a quarante six ans et retient ses larmes. C'est un homme de grande taille et de corpulence assez importante qui me donne l'effet d'être une montagne. Midi vient de sonner, il me parle mais je ne l'écoute pas. Il voulait être joueur de football. Il porte un maillot aux couleurs blanches et bleues ciel. Dix-sept heures sonne, il décide de rentrer chez lui. Dix-sept heures cinq, il préfère se rendre au PMU.                                                                                                  

Il a quarante ans et fume tranquillement sa cigarette assit sur le canapé en repensant à ses trente-cinq ans. Je ne sais plus ce qu'il porte sur lui mais la vieillesse le creuse et la fatigue se fait désormais plus imposante que lui. Il ne trouve toujours pas d'emploi, il voulait une belle maison. Cinq années n'ont rien changé.

Il a quarante-deux ans, toujours célibataire et sans enfants, ce que l'on lui reproche souvent; deux ans que son célibat dérange.

Il a trente-cinq ans et garde l'espoir d'une vie meilleure.

Il a quarante ans, je le salue sans chercher à engager la conversation.                            

Septembre amoureux, avril malheureux.Juillet arrive, septembre revient. Il boit et fume. Il offrirait son piètre royaume pour une bouteille de whisky et un paquet de Camel.

Il a trente cinq ans et sort de prison.

Il a quarante-six ans et s'endort.

Il a quarante ans et loge chez sa petite soeur.

Il a quarante-six ans et passe encore une soirée seul.

Il a quarante-deux ans et ne trouve pas de sens à sa vie.

Il a quarante-six ans et n'aura pas une année de plus.

 

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  • Je n'ai rien à décrire et tout à faire partager. Je n'ai pas la prétention de vouloir donner un genre particulier à ce que j'écrit, ce blog et tout simplement un ramassis de trop plein de sentiments.
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