Naufrage de l'Utopie : Chapitre 2
Dès que la porte s'ouvrit, l'I.A lui souhaita la bienvenue et lui proposa d'aller se chercher un rafraichissement si le coeur lui en disait. Aucun doute, cette I.A là était beaucoup plus amicale que celle du commandant MacFaden.
Mit à part l'accueil agréable, quelque chose d'autre sauta immédiatemment aux yeux du visiteur dès son entrée.
Des livres... Des tas de livres empilés les uns sur les autres qui prenaient tout l'espace.
Des feuilles traînait sur la table, sur les chaises. Des croquis, des dessins finis, des écritures indéchiffrables, Dorian avait véritablement l'impression de se trouver sur un site historique.
Arianne Dubois était réputée pour être l'une des plus grande archéologue de son temps et sa mort avait causé un profond regret dans la communauté des chercheurs du passé.
Sur les murs à la tapisserie verte pâle, étaient accrochés des peintures tantôt aliennes tantôt terriennes. Sur le mur principal était accroché une peinture qui représentait une humaine aux long cheveux bruns qui semblait poser, la main droite posée sur sa main gauche.
Dorian se rappella l'histoire de ce tableau. Il avait entendu à la DEN (daily earthling news) qu'on avait offert à Mlle Dubois cette peinture qui était l'une des plus célèbre qui soit pour qu'elle fasse découvrir aux autres races le talent artistique que possédait les humains. Cette peinture remporta un franc-succès suite à l'exposition qui eut lieu à la Svarga. A vrai dire, les humains étaient les seuls qui avaient pleinement exploité le domaine de la peinture, cet art chez les autres espèces restait très primaire.
Il ne se rappellait pas le nom de cette oeuvre d'art, comme on l'avait qualifié dans le reportage mais c'était le cadet de ses soucis.
Sur la table au milieu de la pièce était posé un objet des plus insolite. Ne sachant ce qu'était cet objet noir au bout pointu, Dorian sortit le codex portable de la poche arrière de son pantalon et passa la caméra pivotante au dessus de l'objet. Après avoir identifié l'objet, le codex émit un bip sonore et la description de l'objet s'afficha sur l'écran.
Stylo à bille : Objet d'origine terrienne de forme allongé muni d'un réservoir à encre. En appuyant le bout métallique sur une surface plane, l'encre se fixe et on peut ainsi écrire ou dessiner grâce à cet objet.
Sur les feuilles qui trainaient, il y avait des inscriptions probablement écrites avec cet objet là. Dorian attrapa dans sa main un petit paquet de feuilles qui était posé au dessus de la pile de livres et commença à regarder chacunes de ces feuilles.
Il y avait beacoup de choses auxquelles Dorian ne comprennait absolument rien.
Les dernières feuilles ne comportaient aucune ligne, c'était de simple feuilles blanches.
A première vue, c'était de simples feuilles mais les sept dernières d'entre elles méritaient le plus grand interêt.
L'archéologue avait dessiné le portrait de chacun de ses compagnons d'aventure.
Il était totalement fasciné par la qualité de chacun des portraits qui selon toute vraisemblance avait été dessiné au stylo.
Chaque trait du visage était reproduit à la perfection et on reconnaissait au premier coup d'oeil l'identité de la personne qui était dessiné sur la feuille blanche.
Dorian étala chacun des portraits sur la table, prit le stylo entre ses doigts et il le fit rouler entre le pouce et l'index en l'observant minutieusement.
Ce qu'avait produit cette archéologue était absolument fantastique. Dorian pensa à cet instant que c'était ça le concept de l'art tel que les terriens d'autrefois le décrivait.
Plus qu'une simple visite d'un immeuble réputé, cet endroit lui en apprenait beaucoup sur lui même, il en était presque ému.
Les autres pièces n'avaient aucun attrait particulier comme-ci le centre stratégique de la vie de cette femme était basé dans son salon, envahit par cette masse de livres empilés les uns sur les autres.
La chambre était également des plus communes. On y retrouvait cependant quelques objets dont Dorian ignorait l'existance et dont le codex lui fournissait à chaque fois une définition précise.
Son lit était des plus magnifique, le codex avait designé ce meuble comme étant un "lit Générien", un lit dont le design provenait de la race des générien, la plus ancienne race qui ait existé à ce jour.
Sur la table de chevet qui était des plus ordinaire était posé un autre livre aux pages jaunies par le temps.
On pouvait lire le titre de Hamlet sur la couverture et l'auteur était un certain William Shakespeare.
Dorian feuilleta les premières pages du livre et la sensation du papier sur ses doigts lui donnait des frissons d'excitation. Il avait l'impression de prendre la place de cette Arianne et d'être un archéologue en train de découvrir des trésors inestimable.
Cependant, la lecture de ce texte l'ennuya rapidement et il reposa le bouquin à sa place en concluant que ce métier ne lui était finalement pas destiné.
La visite de cet appartement fut donc bien plus rapide que celle qu'il avait faite auparavant; ces objets inconnus ne lui permettait pas de découvrir pleinement la richesse de ce lieu.
Le mécanicien découvrit véritablement ce qu'était l'art humain. Il n'y avait pas vraiment de définition pour ce concept et celle du codex était des plus générale. Hors, l'art n'est pas quelque chose de général, il avait compris en regardant chacun de ces portraits que l'art n'existe qu'avec le coeur.
Chaque portrait aux détails parfaits cristallisaient ce qui semblait être une relation fusionnelle. C'était encore plus flagrant que des mots tout en restant silencieux et imagé.
L'art humain était la manière d'en dire le moins pour en faire découvrir le plus.
Sur cette pensée hautement philosophique, Dorian gravit les quinze autres marches qui menait au troisième étage afin d'aller visiter le dernier appartement dans lequel vivait un humain.